Quelles solutions pour le mental ?
La SEP peut avoir un impact psychologique important. Nous savons par exemple que la prévalence de la dépression chez les patients atteints de sclérose en plaques est de 50%[1] (contre 20% dans la population générale[2]). Les difficultés psychologiques se manifestent principalement par des troubles émotionnels (labilité, anesthésie, hypersensibilité, etc…), de l’anxiété, de la fatigue, une dévalorisation, un retrait, une difficulté à se projeter dans le futur. Les répercussions peuvent être nombreuses et différentes pour chacun en fonction de plusieurs critères tels que la personnalité, l’entourage, la qualité de la communication, l’étape dans la maladie etc.
Nous savons que plusieurs périodes peuvent être à risque comme l’annonce du diagnostic et le passage à la forme secondairement progressive. Par ailleurs, la crainte de l’évolution de la maladie, le « deuil » de la bonne santé peuvent également venir fragiliser le moral.
Dans ce contexte, il n’y a pas une solution mais des solutions. L’objectif global étant de développer ses ressources psychologiques afin de limiter l’impact du stress lié au vécu de la maladie. Ainsi, plusieurs pistes peuvent être explorées : pratiquer une activité agréable (physique ou non), passer des moments avec ses proches, échanger avec d’autres patients, pratiquer des techniques psychocorporelles (méditation, sophrologie, relaxation, hypnose, …).
L’ensemble de ces pistes permettent de diminuer les pensées négatives ainsi que la charge émotionnelle, de se recentrer sur soi et sur le moment présent, de développer la confiance en soi et ainsi impacter positivement son moral. Vous pouvez également faire appel à un professionnel pour vous aider à développer ces ressources. Dans certains cas, un traitement antidépresseur et/ou anxiolytique pourra être envisagé avec les médecins.
[1] Vermesch.P (2012). Troubles Depressifs dans les pathologies neurologiques. Neurologie. Fevrier 2012. Vol 15. Numéro 145.
[2] Etude Inserm
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